I set the camera up
and tell my storyIf you want a happy ending, that depends, of course, on where you stop your story Bref, j'ai plus de parents
Je me suis réveillée un matin chez ma tante comme si tout allait bien. On était samedi, c'était les vacances scolaires, il était tard dans la matinée et je n'ai pas compris pourquoi elle ne m'avait pas réveillée pour qu'on aille ensemble au marché. Je l'ai trouvé dans la cuisine, les yeux rougis et gonflés et j'ai naturellement senti que quelque chose n'allait pas. Quand je lui ai demandé et qu'elle m'a dit que mes parents étaient décédés dans un accident de voiture, mon monde s'est écroulé. Je lui en ai voulu, j'en ai voulu à mes parents et à la terre entière. Ce n'était pas juste... C'était nul!! Nul! Nul ! NUUUUUUL!
Même si ma tante s'est bien occupée de moi j'ai toujours mal vécu d'être orpheline. J'avais encore quelques personnes de ma famille mais ce n'était pas mes parents et ce n'était pas pareil. Ma particularité familiale était devenu un élément de langage qui permettait aux autres de se moquer de moi. Je n'aimais pas ça. Je me sentais vulnérable et plus j'essayais de combattre ce sentiment plus j'étais en colère de ne pas être normale. J'ai distribué des coups de poings et des coups de pieds quand c'était trop, il ne fallait pas m'embêter voilà. A côté de ça, j'avais de bons résultats à l'école des A partout ça aussi ce n'était pas normal et c'était sujet à discorde. Mais ça j'ai fini par le prendre comme une force et pas une faiblesse.
Bref, jsuis une Galway girl... Ouais comme dans la chanson
Je connais la ville comme ma poche. Comme toutes les mômes de mon âge j'ai appris la ceili dance et avec ma bande de potes on sillonne les rues et on longe le port en skateboard avec toujours des idées plus bêtes les unes que les autres. On est allé plusieurs fois à l'hôpital à cause de ça mais si vous pensez qu'un plâtre ou une atèle vont m'empêcher de remonter sur mon skate vous vous fourrez le doit dans l'oeil jusqu'au coude. C'est pas très secure mais je m'en fiche. Je baigne dans un bouillon de culture irish et ça m'a pas mal aidé à dépasser le deuil de mes parents.
Bref, jsuis allée à Cambridge
"Mais qu'est-ce que je fous là ?" est un peu la question que je me suis posée chaque jour dans cette université d'excellence à Cambridge. J'avais dix huit ans j'avais réussi le concours d'entrée dans cette prestigieuse université. J'ai eu une bourse mais celle ci n'était pas suffisante pour payer en intégralité le coût des mes années universitaires. J'ai quand même eu besoin d'un crédit étudiant pour pouvoir financer le reste de la somme astronomique qu'allaient me coûter mes études en mathématiques et informatique. Je ne me sentais pas à ma place parmi ces gosses de riches et leur snobisme à la noix. Tout le monde n'est pas comme ça mais je peux vous dire qu'en droit y'a de sacrés abrutis. Parmi eux, il y avait Edward. Je n'y pouvais rien si cet idiot ne pouvait pas test ma mémoire. Je suis comme ça c'est tout et puis entre nous, par principe avoir une meilleure note que lui égaye mes journées.
A côté de mes études et des stages obligatoires j'ai dû trouver un boulot parce que la banque n'attend pas ses créances et si je voulais finir l'école fallait que je paie. J'ai trouvé un boulot de serveuse dans un pub irlandais tout près du campus. Oui je sais, pas très original mais je n'ai pas pu résister à la devanture en bois vert foncé et au trèfle en guise de logo.
Bref, on m'a proposé du boulot
Mes années à l'Université sont un savant mélange de temps passé à la bibliothèque, au pub et de soirées arrosée. Quand vient l'heure des vacances, ciao la compagnie on part entre potes, à la mer ou à la montagne et tant pis si on doit manger des pâtes pendant un mois derrière pour compenser. Au cours de ma troisième année, je reçois la visite d'un étrange individu en costume noir.
Il m'emmène boire un thé et vient me proposer un boulot du genre "venez servir votre pays". J'avoue m'être engagée dans mes études par intérêt pour les matières et les sciences enseignées plus que par véritable ambition carriériste. A vrai dire mon plan secret est de faire un max d'études pour ne pas avoir à me poser la question de ce que je voudrais vraiment faire après. La proposition m'emballe bien, comporte pas mal d'avantages et je promets au recruteur de réfléchir et de lui dire quand j'aurais pris une décision.
On est le jour de la remise des diplômes je suis arrivée très bien classée dans ma promotion et bien que je n'arrive pas à y croire je suis fière d'être arrivée jusqu'au bout. Je fais mes valises juste après la cérémonie car pour moi le boulot commence dès demain. Je pars sur une base militaire pour commencer ma nouvelle formation.
Bref, je suis agent secret au service de sa majesté
Après plusieurs mois d'entraînement durant lesquels j'ai dû négocier les demandes de divorce de mon corps avec ma personne me voilà de retour à Londres. Je rentre au MI-6, un "joli" badge prend place sur mon blazer noir neuf acheté pour l'occasion et avec d'autres on nous fait faire le tour du propriétaire. Je me sens écrasée par la taille du bâtiment, les nombreux couloirs et ascenseurs qu'on traverse. My goodness je ne pourrais jamais retrouver le chemin de mon bureau. Un peu comme dans avec un bus, des membres du cortège de newbie s'arrêtent dans les différents services et je suis bientôt la dernière du groupe. Mais où est-ce qu'ils m'emmènent ? Nous arrivons finalement dans un open-space qui a l'air à la fois calme et agité et une femme vient à ma rencontre et on me la présente comme la cheffe du service, Miss Greene. Elle me délivre un accueil formel m'indique où est mon bureau face auquel un homme un peu plus âgé que moi à la cravate mal nouée est assis. Miss Greene me
présente : Harry Lockhart.
Après une brève et là aussi formelle introduction nous partons en briefing et nous partons en mission. Je ne m'attendais pas à ce que les choses s'engagent si rapidement. Je me voyais bien rester derrière mon nouveau bureau quelques jours avant de rentrer dans le vif du sujet mais non.
Bref, j'ai une jolie bague au doigt
Voilà quelques années que nous sortons ensemble maintenant avec Harry. Nous ne travaillons plus que rarement ensemble du fait de notre lien particulier. J'ai rejoint une nouvelle unité, un quatuor composé exclusivement de femmes affecté à des missions sensibles pendant qu'Harry lui continue à grimper les échelons de la hiérarchie. Mais aujourd'hui on n'est pas là pour ça. Aujourd'hui, on est à la soirée après un passage par la mairie, lui dans un costume trois pièces coupé à la perfection et moi dans une somptueuse robe dans laquelle je me sens mal à l'aise mais qui d'après l'unanimité des avis me va à ravir. On est tous les deux on danse dans les bras l'un de l'autre, un peu alcoolisés mais heureux. On ne pense pas à tout ce qui se trame de moche dans le reste du monde. Ce soir on est dans une bulle, notre bulle et fuck le reste. Par-dessus, l'épaule de mon nouveau mari je regarde mon annulaire gauche. C'est fou... Complètement fou.
Bref, il se passe quoi maintenant ?
Maintenant, je suis toujours dans la même team de super agents féminines à parcourir le globe pour accomplir diverses missions. Quand je rentre à Londres, je sais que quoi qu'il se soit passé à l'autre bout du monde, Harry sera là et ça ira mieux. On s'est dit que le moment était ptèt venu pour faire un enfant. Cela voudra dire arrêter les missions pour un temps mais après avoir vu toutes ces horreurs que l'Homme est capable d'accomplir je ne suis pas contre un break. Je comprends un peu mieux Harry maintenant. Je n'en ai pas parlé aux filles, je ne sais pas si elles le prendraient bien mais tant que les choses ne sont pas faites, inutile de s'avancer. Bon après je sais que si on m'agite un saut en parachute au cours de la mission je mettrais tous mes doutes aux oubliettes et je serais la première dans l'avion pour aller sauter mais bon, la vie c'est comme ça.