i set the camera up
and tell my story if you want a happy ending, that depends, of course, on where you stop your story toluca (mexique), six ansune vieille maison typique de la ville, le soleil frappe fort, on se cache sous les parasols, les peaux hâlées n'empêche pas les risques pour les enfants. On entendre la madre appeler Magdalena, sa crème solaire a la main et son accent latino qui monte dans les aiguës a force de crier après sa fille qui refuse de venir a l'ombre. Elle préfère tremper ses pieds dans la piscine gonflable que le padre a installé il y a quelques semaines déjà, s'amusant à éclabousser sa sœur qui braillent en réponse. On voit le padre sourire face a la scène, un tacos a moitié mangé que son fils cadet lui a collé dans les mains, il rit quand sa femme lui lance un regard exaspéré. Sans être riche, les Flores n'étaient pas pauvres, et encore moins malheureux. Ils n'ont jamais eu besoin de grand chose finalement, à part être ensemble. On avait pas souvent vu de famille aussi soudé, des parents amoureux depuis toujours qui n'avaient jamais cessé de se regarder en coin, sourire d'adolescents transis aux lèvres. Ni de fratrie aussi bruyante et différente – mais aimante – entre rafaella et ses airs de princesse, madgalena calme souvent mais intenable a d'autres moments et felipe, le petit dernier qui voulait jouer les grands frère à séparer les deux sœurs qui commençaient a se crêper le chignon. Les flores criaient souvent, mais ils s'aimaient
tout le temps boston (etats-unis), quatorze ans«
molly n'a pas tort, il est très beau. » tu relèves le nez de ta feuille, ça fait bien une heure déjà que t'essaye tant bien que mal de réviser ton contrôle pour demain mais rafaella a apparemment décidé que c'était bien plus important de discuter des hommes qui peuplent le lycée. Tu tentes même pas d'être discrète quand tu soupires ostensiblement en suivant son regard pour trouver de qui elle parle.
ah. évidemment. «
oh non pitié, pas toi aussi. » t'aurais voulu avoir l'air consterné, mais finalement vu le regard de ta sœur tu dois surtout avoir l'air d'une petite amie jalouse. Pourtant tu le connais pas aaron, pas vraiment, tu le croises régulièrement au lycée et ailleurs, sans jamais lui avoir adressé un mot. Il ne doit même pas savoir que tu existes en réalité, mais toi tu le vois, souvent. Trop souvent ? Tu sais qu'ici, toutes les filles rêvent de finir avec lui et se pâme d'admiration chaque fois qu'il passe, c'est sûrement pour ça que tu préfère ne rien dire toi. tu hausse les épaules comme si tu le trouvais quelconque alors que t'es pas différente de toute ces autres filles : tu le suis du coin de l'oeil quand il passe dans ton champ de vision. Mais a quoi bon faire le premier pas ? T'es pas stupide lena, tu vois bien a quelles filles il s'intéresse et tu sais très bien que t'as rien a voir avec elle. Alors tu te contentes de le regarder parfois, sans jamais rien tenter.
boston (etats-unis), quinze anstu souris tout le temps. Depuis presque un an, ça ne s'arrête pas, cet éclat dans tes yeux, ce sourire sur tes lèvres, ce cœur qui bat toujours un peu plus vite chaque fois qu'il arrive dans ton champ de vision, qu'il te parle ou qu'il te sourit aussi. Parfois t'as du mal a te reconnaître dans le miroir, l'air heureux que tu n'avais encore jamais eu. Pas comme ça, c'est différent cette fois. Tu as pris la teinte rosée des filles amoureuses, un peu trop entichée. La madre te dit qu'il faut profiter, le padre qu'il a intérêt à pas te mettre enceinte et toi, t'espère que ça durera longtemps.
toujours. tu voudrais que ça ne s'arrête jamais, être dans les bras d'Aaron c'est comme un cocon, doux et protecteur et si tu pouvais t'y resterais nicher pour le restant de tes jours. T'y croyais encore à cette époque-là, l'avenir radieux et les fins heureuses. Ça aurait pu durer longtemps, peut-être même toujours, mais les oiseaux ont arrêtés de chanter, adam a du s'en aller et toi, t'as eu ce test de grossesse positif.
boston (etats-unis), dix-sept ansAaron,
trois semaines sans toi.
vingt-et-un jour, je n'ai pas calculé le nombre d'heure mais quelques choses me dit que le résultat me semblera colossal. C'est bête de te dire ça en préambule d'une nouvelle bien moins réjouissante. On nous a souvent dit qu'on était trop jeune, et je croyais que c'était faux, que tu serais l'homme de ma vie.
Mais peut-être qu'ils avaient raison, personne ne fait sa vie avec son amour de jeunesse, on ne voit ça que dans les films. J'espère qu'on est quand même assez mature pour se comprendre là-dessus :
je t'aime. mais a nos âges, si loin l'un de l'autre on doit refaire nos vies. Toi, tu dois faire ton deuil sans avoir a te soucier de moi, t'occuper de ton frère sans avoir le poids d'une amourette pour te peser sur la conscience. Moi, j'ai tout un avenir à bâtir, pas vrai ? Ça semble insurmontable maintenant, mais ça ira.
Tu seras heureux, parce que tu le mérites. Et si un jour t'atteint ce bonheur j'espère que tu te souviendras de moi avec douceur.
En attendant, je n'attend aucune réponse. Je n'en
veux aucune, quand tu l'auras reçue, je ne serais plus chez mes parents. Ça serait trop facile de succomber a l'envie de te répondre et je pense, sans me tromper, que ce qui sera le mieux pour nous c'est de couper totalement les ponts.
Je ne t'oublierais jamais, et la jeune fille en moi t'aimeras toujours.
Magdalena.
puerto vallarta (mexique), vingt ans«
Acabé, buen coraje nos vemos mañana. » un baiser sur sa joue, le tablier posé sous la comptoir et tu es déjà dehors, il est presque dix-sept heures et comme souvent tu coures à travers puerto vallarta pour arriver a la sortie d'école avant que ta fille ne sorte, elle sait bien que si t'es en retard c'est parce que tu travailles mais tu as toujours mis un point d'honneur à être là quand elle sortait, à la faire passer avant tout, même ton travail. Même toi-même. Pendant la grossesse t'avais eu peur pourtant d'abandonner toute ta vie, les études que tu prévoyais, l'avenir dont tu rêvais. Il t'as fallu que cinq secondes, le temps de la prendre dans tes bras et la regarder, pour oublier tout ça. C'était plus si grave de ne pas devenir un grand docteur, de faire dix ans d'études ou de ne plus vivre chez tes parents puisque tu l'avais elle, ses yeux encore fermés mais un sourire sur ses lèvres et de traits qui te rappelais si fort l'homme que t'avais aimé. Elle valait bien tout les sacrifices, et encore aujourd'hui elle les vaut plus que n'importe qui. Ton sourire s'agrandit quand elle passe les grilles de l'école et qu'elle te repère, son sourire éclatant en est la preuve, et qu'elle saute dans tes bras comme chaque fois. Avec les années, elle ressemble de plus en plus à Aaron, étrangement ça te rassure, comme si une partie de lui continuait d'être avec toi pour toujours même après l'avoir abandonné. «
¿ Un hielo para la merienda ? » elle pousse un petit cri de joie que tu prends pour un oui, ça te fait rire. Et finalement si plus jeune ton rêve s'est effondré, t'en a un nouveau maintenant. Tu ferais n'importe quoi pour que ça reste comme ça entre elle et toi : merveilleux.
boston (etats-unis), vingt-et-un ansRafaella pousse la porte de son appartement mais tu es incapable de réagir, assise sur son lit tu ressasse inlassablement ta rencontre. Quatre ans que tu n'avais pas vu Aaron et voilà que tu le croises au détour d'une rue sans pouvoir le prendre dans tes bras comme avant, un peu mélancolique de ses années ou vous étiez ensemble. Tu as bien senti cette électricité dans l'air, comme si il y avait toujours ce truc entre vous mais en même temps, il y avait cette gêne, laissé par les années loin l'un de l'autre et par le secret qui te pesais lourd sur la conscience. En quittant aaron, tu avais eu le cœur en miette d'une certaine façon, et il t'avait fallu du temps pour raccommoder les morceaux. Tu ne pensais pas qu'il pourrait te le briser a son tour sans même le savoir. «
j'ai une fille. » t'avais presque envie de rire nerveusement au début, prise en flagrant délit. Puis tu as compris que c'était pas de la tienne dont il parlait, pas de la votre. Non, de la sienne. La bague a son doigt était déjà douloureuse mais ça, c'était la vie qui suivait son court, tu l'avais quitté, qu'est-ce que tu pouvais dire à part « félicitation » ? mais son mariage, c'était rien face à la douleur de l'enfant qu'il a eu, qui a le même âge que votre fille. T'as senti ton cœur partir en lambeaux et maintenant que tu es là, sur le lit de ta sœur, tu te demandes quand ça c'est passé exactement, si votre histoire a comptée pour qu'il passe à autre chose aussi vite, qu'il fasse si rapidement un enfant à une autre. Dans le plus profond de ta peine, tu te demandes même s'il cotoyait déjà sa femme avant qu'il ne reçoive ta lettre, peut-être que ça l'avait soulagé finalement, qu'en partant a Londres il avait trouvé quelqu'un de mieux que toi pour lui, qu'il attendait que la distance vous fasse rompre mais qu'il vivait sa vie avec elle. Pourtant tu sais qu'aaron n'est pas comme ça, tu le connaissais pas à l'époque, peut-être mieux que toi-même et dans le fond tu sais qu'il ne t'aurais jamais fait ça. Mais embrouillée par la tristesse tu parviens pas a te rassurer, il te reste qu'une certitude : il faisait le deuil de ses parents loin de toi, et aujourd'hui il a une autre fille, une autre femme. Rafaella entre dans la chambre, elle allait sans doute faire une reflexion mais ton visage l'en empêche. «
est-ce que tu le savais ? » tu n'attends pas de réponse, pas vraiment, tu parviens plus a retenir tes larmes et les bras de rafaella qui te soulage un peu de la douleur qui t'envahis.
toluca (mexique), vingt-trois ans «
si j'avais une fille, je pardonnerais pas qu'on me le cache. » t'as des frissons dans l'échine, la seule chose qui te fait vraiment peur aujourd'hui : qu'aaron l'apprenne un jour. Ou pire, que joana le sache autrement que par ta bouche et que cette révélation ne brise a jamais votre relation. Il est trop tard pour dire la vérité sans perdre ta fille, tout ce qu'il te reste c'est ce flou sur l'identité de son père que tu dois garder. Pour ne pas perdre ta fille tu ferais n'importe quoi et si un jour elle devait te haïr t'es sûre que t'en mourrais. «
faudrait déjà que tu te trouves une femme pour ça. » tu le taquine, un sourire aux lèvres pour tenter de changer de conversation. Tu n'as pas envie qu'on te répète encore une fois que t'as fais de mauvais choix qui finiront par te revenir a la figure. Ca fait onze ans maintenant que tout fonctionne bien, autant pour toi que pour ta fille, plus les années passent et plus t'arrive a croire que rien ne bousculera jamais vos vies. Parfois, le souvenir d'aaron te reviens avec mélancolie, une part de toi aurait voulu qu'il la connaisse, qu'il s'en occupe et qu'il voit la fille merveilleuse que vous aviez eu ensemble. Mais la vie ne nous apporte pas toujours ce qu'on veut et tes choix, tu les a fait. Il est trop tard pour revenir en arrière maintenant, trop tard pour prendre le risque de tout perdre. Puis lui aussi, il a sa vie. Sa femme, sa fille. La tienne, tu la conserve jalousement secrète, un peu égoïste sûrement, blessée dans ton orgueil. Chaque fois que tu songes a la famille qu'il s'est bâtie, presque au moment ou vous avez rompu, t'as du mal a regretter qu'il ne la connaisse pas. «
tu peux changer de sujet magda mais ça changera pas ce que t'as fais. Je serais toujours de ton côté, tu le sais hein ? Mais un jour tout ça, ça te retombera dessus. » tu ne réponds pas, parce qu'il a sans doute raison mais que tu refuses de le croire. A la place, t'observe ta fille qui s'amuse avec son grand-père, du haut de ses onze ans elle ne cesse de t'impressionner. Tout ce qu'il faudra pour la protéger, tu le feras.
puerto vallarta (mexique), vingt-six ans«
il va falloir que j'y aille. » fin de journée, ça va être la sortie d'école et ton bébé t'attends. Tu l'embrasses du bout des lèvres en attrapant ton sac à main, prête à partir. Mais il te retiens par le poignet en se levant. «
je peux t'emmener, si tu veux. » Tu te crispes malgré toi, ton sourire se fige sur ton visage. Ça t'effraie terriblement, vous avez déjà eu cette conversation des tas de fois pourtant, tu le connais depuis son arrivé à puerto vallarta, dans ce bar ou t'es toujours serveuse et ça avait vite accroché. Ca ne t'étais pas arrivée depuis longtemps, si longtemps que t'avais presque oublié ce que c'était de se sentir désirée. Bien sûr t'avais eu quelques petites histoires, amourettes futiles et vite oubliées, c'était pas ta priorité de trouver quelqu'un, tu avais encore les blessures laissé par ta rupture avec aaron a pansé et surtout, ta fille dont il fallait t'occuper avant tout. tu l'avais jamais regretté, t'aurais pu rester longtemps comme ça, juste elle et toi mais la vie en a décidé autrement. Elle l'a mis, lui, sur ta route et il a su apaiser la maman ours que tu es. Il a apporté un peu de lumière dans les journées parfois fatigante, une bouffée d'air frais. Puis un jour il t'a embrassé, comme ça, une sensation que t'avais pas ressenti depuis longtemps, une électricité dans l'air qu'il n'y avait pas avec d'autres, pas plus folle que celle qui te liais a aaron mais, quand même. Depuis il avance pas à pas, malgré les obstacles que tu sèmes. Ca va bientôt faire un an pourtant que vous êtes ensemble et que tu continue de le tenir a l'écart. «
je suis pas sûre que ce soit une bonne idée. » tu sens bien que tu lui fais du mal à chaque fois que tu refuses de lui présenter ta fille, que tu l'exclue de ta vie malgré toi mais t'es pas certaine d'être prête pour ça, à laisse un homme s'approcher d'elle, un homme a qui elle pourra s'attacher alors que peut-être demain, il partira. Toi, tu sais que tu seras toujours là pour elle et tu peux pas permettre qu'on lui fasse du mal en lui brisant le cœur, tu connais bien trop cette douleur. Il soupire, le front contre le tien et tu ne sais pas quoi dire pour le rassurer. «
un jour tu me laisseras vraiment entrer dans ta vie lena. » tu souris, embrassant ses lèvres une dernière fois avant de t'en aller. Toi, t'en es pas si sûre.
puerto vallarta (mexique), vingt-huit ans«
milo mange avec nous ce soir ? » finalement, il a eu raison. T'as fini par lui laisser une place, un peu fébrile de le présenter a ta fille. C'était le premier, le tout premier qui avait le droit de la rencontrer, c'était il y a un an et ils ont tout de suite accroché. Il faut dire que ta fille, du haut de ses onze ans est une vraie pipelette, le bombardant de question dès qu'elle le peu, appréciant sa présence sûrement autant que toi. il vient de plus en plus souvent, sans habiter encore avec vous, t'es pas prête pour ça quoique t'en dise et quoiqu'il désir, lui. C'est trop tôt. T'as plus l'habitude d'avoir un homme dans ta vie, encore moins un homme qui partage aussi celle de ta fille, rien qu'un peu. «
non, ce soir c'est entre filles. Dernière journée avant ta rentrée, et la mienne. » A vingt-huit ans, t'as enfin décidé de reprendre tes études, légèrement en poussé par milo qui veut toujours le meilleur pour toi, t'as décidé de faire un métier qui te plaît plutôt que de rester dans le même bar mexicain depuis plus de dix ans maintenant. Ta fille grandie, il est aussi temps pour toi d'avancer aussi bien pour ton bien être que pour le sien.
puerto vallarta (mexique), trente ans ansMilo garde le silence, assis sur votre canapé alors que ta fille dort à l'étage. Il a emménagé il y a cinq mois, t'as enfin osé sauter le pas mais la vérité c'est que les choses n'ont pas tourné comme il l'espérait. On t'as offert une opportunité géniale, un moyen de faire le travail qui te plaît ou tu te sentiras utile à la fin de tes études. C'était pas prévu, bien sûr ça tombe très mais tu penses a toi, à ta fille qui a toujours été ta priorité. Cette chance-là tu ne l'auras pas deux fois. «
je sais que c'est soudain, elle me l'a proposé il y a quelque jour a peine, sa famille vit là-bas et elle voudrait y retourner et ouvrir le centre. Ça serait une change incroyable de pouvoir aider les femmes enceintes célibataires, tout de suite après mon diplôme et je... » «
mais c'est a londres, lena. » «
je sais bien. » «
et tu as déjà accepté. Tu vas déménager de l'autre côté de l'océan pour toujours et tu n'as même pas pensé a m'en parler avant de dire oui ? Bon sang, qu'est-ce je suis pour toi Lena ? Après quatre ans ensemble je pensais que mon avis compterais pour toi. » il crie maintenant et tu es incapable de le regarder en face, parce que tu sais qu'il a raison. Tu l'aimes, d'une certaine façon. Pourtant quand on t'a parlé du projet, et surtout de londres tu savais déjà que tu voulais y aller, avec ou sans lui. C'est qu'une fois que tu as accepté que t'as pensé à lui. «
il compte, je t'assure. Mais je .. je sais pas, j'ai pensé a ma fille, a la vie qu'on aurait là-bas. Ça serait tellement mieux pour moi. Pour elle. » «
Ta fille. Toi. et moi je suis ou dans tout ça Lena? » «
viens avec moi. » tu le dis dans un élan de panique, comme si c'était ta seule solution pour contrebalancer ton égoïsme, dans le fond tu ressens pas vraiment l'envie qu'il vienne avec toi dans cette ville ou ta vie se rapprochera de ton passé malgré toi. «
c'est pas le problème lena et tu le sais. Je serais partit avec toi si tu l'avais demandé avant parce que je t'aime. Et si toi tu m'aimes assez, reste avec moi et on trouvera une solution. »
londres (angleterre), trente-sept anselle a grandit trop vite, tu le penses chaque fois que tu la vois avec ses amis, quand tu l'entends parler de garçon. Elle te rappelle Aaron souvent, dans ses mimiques, dans ses yeux. Ça te fais cette impression souvent depuis que vous êtes a Londres, mais peut-être est-ce seulement parce que tu sais qu'il se trouve dans la ville lui aussi, que tu attends toujours de le croiser par hasard, ou parce que tu crains qu'il ne reconnaisse l'évidence si un jour il tombe sur elle. Pourtant en un peu plus de cinq ans que vous êtes ici c'est jamais arrivé, chance ou malchance tu ne sais pas trop. Tu as quitté porto vallarta sans regret, une pointe de remord pour la façon dont tu a traité milo peut-être, malade de lui infliger de la souffrance mais finalement malgré tout l'attachement que tu lui portais venir ici était plus important. Tu pourrais prétendre que c'est simplement pour ton travail, dans lequel tu t'épanouis chaque jour un peu plus, mais dans le fond tu sais que tu cherches a provoquer le destin. Qu'il y a toujours une histoire au goût d'inachevé datant de près de vingt ans. Une histoire qui t'a conduite ici.